Outlander, le dernier Viking

Bon, Outlander c’est quoi ? On va la faire simple : c’est l’histoire de Jésus déguisé en Beowulf et qui débarque de l’espace pour régler son compte à une créature qu’il a lui-même apporté sur terre, chez des Vikings qui n’ont rien demandé d’autre que de se mettre sur la tronche. Voilà. C’est un peu grossier bien sûr, je l’admets, alors je vais dégrossir tout ça.

 

Je pourrais être l’intello de service pour vous dire qu’Outlander est une sorte d’extrapolation du mythe de Beowulf se battant contre le Troll Grendel, rendant tout à coup hyper plausible cette histoire de monstre et de super guerrier venu de nulle-part. Sauf que ce n’est pas de moi mais du réalisateur himself, Howard McCain, comme les frites (‘tain j’ai la patate moi aujourd’hui !). Donc on retrouve notre Jésus/Beowulf/Kainan arrivé de l’espace en ayant emprunté les traits de Jim Caviezel (La Passion du Christ), et surtout en ayant amené mais sans le faire exprès un Moorwen, créature extraterrestre hybride d’Alien, de Relic, et de globalement toutes les créatures venues d’un autre monde et marchant à quatre pattes. Comble de malchance il s’écrase chez les Vikings (qui soit dit en passant n'ont rien vu, faut le faire !) en plein hiver et il est en maillot de corps, et super comble de malchance sa super arme, et bien il l’a perdu.

Derrière un scénario assez convenu mais plutôt convenable je voudrais souligner une réalisation soignée, pas exempte de défauts certes, mais dont on voit que le réalisateur a voulu faire les choses comme il faut (le monsieur s’est occupé l’année d’après – 2009 – d’Underworld 3 qui n’est pas mauvais, mais on en reparlera.). Certains plans, et notamment les décors, sont très jolis, les scénes d’action son fluides bien que pas toujours compréhensibles, et les acteurs crédibles. On peut noter à cet effet l’apparition hélas trop courte de Ron Perlman (Le Nom de la Rose, Hellboy) qui fait honneur à sa réputation d’acteur qui en a.

Côté effets spéciaux la créature est plutôt bien fichue même si son physique est vu et revu, c’est essentiellement les couleurs qui l’animent et sa queue (sans esprit mal tourné) qui font la différence. Le réalisateur s’attarde même à lui donner un passif afin de souligner au passage l’un des messages à faire passer dans son film, à savoir que le méchant n’est pas toujours celui qu’on croit, ou que l’habit ne fait pas le moine, ou qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuer (je dis ça parce qu’il y a un ours dans le film), bref, les hommes sont parfois méchants, et surtout stupides.

Sans bousculer les ténors du genre mais en s’inspirant allégrement d’Alien ou de Predator ou aussi du 13^ème guerrier auquel il fait immanquablement penser, Howard McCain comme les frites, parvient à se faire une petite, toute petite, place dans ma bluraythèque (à savoir que ceci est un néologisme que Word n’aime pas) avec cet agréable divertissement qui, il faut le souligner, n’est pas sorti au cinéma en France, c’est dire l’importance du projet….Quand on voit ce qu’ils sont capable de nous mettre dans les salles obscures parfois c’est à ne plus rien y comprendre. En tout cas je vous laisse juge, comme d’habitude, de ce divertissement auquel je donne la petite mais bonne note de 6,5/10.

6,5/10