Sur la piste du Marsupilami, la critique.

Personnage atypique de la bande dessinée française, le Marsupilami a su traverser les générations pour enchanter les plus âgés comme les plus jeunes au travers de moult BD et adaptations pour le petit écran, dont certaines sont toujours diffusées quotidiennement sur nos écrans. Animal mystérieux d’un tout aussi mystérieux pays nommé Palombie, jaune moucheté de noir et dont la particularité est d’avoir une queue longue de plusieurs mètres. Transposé ici sur le grand écran au long d’un film réalisé par monsieur Alain Chabat, fan de la première heure.

Largo Winch, XIII, Astérix, Tintin, le Marsupilami… A l’allure où vont les choses nous auront tôt fait de disposer d’une solide concurrence à la vague américaine d’adaptations de comics… même si certains de nos héros font plutôt grise mine à leur transposition live. Alors lorsque Alain Chabat déclare vouloir adapter la boule de poil jaune on est tenté de se méfier, et ce malgré le souvenir toujours vif d’Astérix et Obélix Mission Cléopâtre. Mais à l’évocation d’une avant-première peut-on dire non ?

Non, pas pour ce genre de film. Les bandes annonces n’ont, à mon goût, pas très bien vendues le sujet, les premières ne dévoilant même pas l’animal et nous faisant douter sur la qualité de l’animation française en matière de 3D, ce que les dernières rattrapent plus ou moins. Pourtant sur ce point autant être honnête tout de suite : le Marsupilami est une réussite totale, félin, espiègle, mignon à croquer et furieux lorsqu’il se met en colère, on ne peut vraiment pas reprocher la qualité du « monstre » ni sa parfaite intégration dans les décors.

Et pour le film ?, me demanderez-vous ? Une surprise. On n’atteint pas les sommets de Cléopâtre, le scénario connaît quelques moments mous et quelques gags déjà vus, et pourtant la sauce prend rapidement grâce à la palette d’acteurs, mais pas forcément sur ceux que l’on attend le plus. A savoir que si Jamel Debouzze fait toujours rire (la scène avec le chien…), nos regards vont plutôt s’arrêter sur Chabat, ce grand enfant dont le regard pétille toujours du même amusement, et surtout de Lambert Wilson : un bijou de dictateur qui dispose certainement des scènes les plus drôles du film, et surtout celle qui dur 3 minutes et 31 secondes… Timsit et Fred Testo sont correct mais pas exceptionnels.

Inutile de s’étaler sur le film, le moment passé est plus qu’agréable, l’univers extrêmement sympathique, les acteurs très bons, quelques phrases feront probablement mouche longtemps (ce qui n’est pas étonnant lorsqu’on connaît Chabat), quelques gags feront rire la salle. Sur la piste du Marsupilami est sans conteste la comédie familiale à voir en ce moment, enfants comme adultes y trouveront leur compte (ma petite de 5 ans à adoré !), le film concernant autant les fans de la BD que ceux d’Alain Chabat. N’hésitez pas à traîner au générique, ça vaut largement le coup d’œil, c’est même très impressionnant.

Sur la piste du Marsupilami - Bande-Annonce... par Lyricis

16/20