Il me paraît de bon aloi en cette période glamour « d’entre deux tours » de vous parler d’un livre plus que jamais de circonstance, sobrement intitulé L’Elysée. Point de mythologie (ni de mite au logis ah ah….bon ok je sors) j’évoque bien évidemment la demeure présidentielle qui, sous les plumes jointes de Patrice Duhamel et de Jacques Santamaria nous dévoile ses coulisses et ses secrets, de Napoléon Ier à nos jours, ce qui ne nous rajeunit pas, vous en conviendrez.
Découpé en forme d’abécédaire, et ne suivant donc pas rigoureusement une structure chronologique, ce bouquin recèle mille et une pépites croustillantes à se mettre sous la dent, certaines bien connues comme la mort de Félix Faure dans les bras de sa maîtresse, à d’autres moins ébruitées tel que le vol de la robinetterie sous la présidence de Giscard d’Estaing.
Paragraphes légers pouvant se lire de n’importe quelle façon, quitte à ouvrir une page au hasard si le cœur vous en dit, ce livre est un régal à lire, un plaisir à découvrir, et vous donnera peut-être l’envie de visiter ce palais lors des journées du patrimoine. Certains personnages y sont prédominants (De Gaulle, Mitterrand) quand d’autres s’illustrent au travers de leurs comportements étranges comme le président Deschanel qui avait la fâcheuse manie de grimper aux arbres ou de signer les documents officiels sous le nom de Napoléon, rien que ça.
Vaste demeure sans cesse en travaux, l’Elysée se révèle au travers de ces pages une véritable prison autant pour les hommes d’état que pour leurs épouses, à l’exception de Bernadette Chirac qui adorait les lieux. De la décoration à l’utilité des pièces, tout est décortiqué dans cet ouvrage, passant en revue les présidents depuis la IIIème République jusqu’à Nicolas Sarkozy, étalant les relations entre homme d’états et journalistes, dévoilant les hommes de l’ombre et éclairant d’un œil nouveau la majesté de ce monument.
Plein à craqué de citations souvent croustillantes je me suis surpris à ne pas m’ennuyer un seul instant à la lecture d’un livre qui se veut apolitique et traite de toutes les tendances qui ont animées ce palais depuis le XIXème siècle. Vous en souhaitant bonne lecture.
384 Pages.