Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 08:37

super-8---0.jpg

 

Lorsque J.J. Abrams a annoncé Super 8 via un très bon teaser, puis lorsque Spielberg s’est porté garant en produisant le film, puis lorsque la bande annonce est arrivée sur la toile, j’ai clamé bien haut que j’irais voir ce film au cinéma. En résulte le fait que je n’ai pas vu ce film au cinéma. Me contentant d’entendre les critiques  globalement bonnes, voire très bonnes, sur le sujet. Puis lorsqu’il est sorti en bluray presque une semaine en avance dans un Carrefour paumé à Château-Thierry (nan mais c’est joli Château-Thierry, mais c’est paumé), je ne me suis rien dit du tout, je l’ai acheté.

 

super-8---1.jpg

 

Comme ça, les yeux fermés, impulsivement. Comme on achète un paquet de pâtes, un sachet de gruyère ou quelques viandes qu’on oubliera de manger. Bref, j’ai donc regardé Super 8. De J.J. Abrams je conserve le très bon souvenir de Star Trek dont il a su tirer le meilleur, le moins bon souvenir mais-ça-va-quand-même de Cloverfield, le pote de Godzilla filmé caméra au poing, et le pas de souvenir du tout de la série Lost qui se perd dans les limbes du n’importe quoi.

 

super-8---2.jpg

 

Une bande de potes en 1979 décident de tourner un film de zombies en amateurs dans une petite ville paumée de l’Ohio. Munis d’une caméra Super 8 (évidemment), ils entreprennent de tourner une scène au bord d’une voie ferrée, se rendant pour le coup témoins d’un spectaculaire accident qui libérera une étrange créature dans la ville, et fera rappliquer un régiment entier de l’armée. Un gros bordel. On ajoute à cela une histoire d’amour naissante, un conflit père fils et des disparitions mystérieuses et le film est bouclé.

 

super-8---3.jpg

 

J’ai adoré le jeu des gamins, crédibles, habités par leurs rôles, ils se donnent et ça se sent. Tellement d’ailleurs que les adultes sont effacés, et semblent ne donner que le strict nécessaire pour faire avancer l’intrigue. Tel est le premier défaut. Alors certes il y a peut-être un peu de l’esprit de E.T qui flotte dans l’air, mais pas assez pour que la magie soit la même. J.J Abrams passe à côté de son film pour plusieurs raisons qu’il traîne depuis un moment. Premièrement il tire toujours sur les mêmes ficelles avec le monstre qu’on ne verra qu’à la fin (mais dont finalement on se cogne un peu, faut bien le dire). Deuxièmement il bâcle complétement la fin de son histoire, précipitant les choses et ôtant toute la magie. Troisièmement il n’insuffle rien de nouveau, aucune fraîcheur à son histoire, tout est déjà vu et revu, et surtout prévisible. Enfin quatrièmement si le film avait été un Disney le résultat aurait été le même. Tout est propre, net, la violence est voilée.

 

super-8---4.jpg

 

Attention, je ne suis pas adepte de la violence pour ce qu’elle est, mais lorsqu’elle est là autant la montrée (dans la limite du raisonnable). En dehors de ça n’allait pas croire que je me sois ennuyé. Bizarrement le film opère comme un bon divertissement, un blockbuster (trop ?) bien huilé. Les jeunes acteurs, pour la plupart, méritent de faire carrière, notamment le principal garçon et la jeune fille assez bluffant dans leur interprétation. Les clins d’œil à d’autres films (dont ceux de Romero) sont bienvenus et on sent que Abrams veut faire son maximum pour rendre un bon film, on devine son envie et son implication.

 

super-8---5.jpg

 

Ceci dit si Super 8 est le maximum de ce qu’il peut imaginer en terme de scénario, je ne saurais que trop lui conseiller de travailler sur des bases plus solides comme lorsqu’il a sorti Star Trek par exemple. Je retiens de lui qu’il possède un excellent sens du teasing et de la bande annonce, mais que l’arrière-goût est un peu amer. Super 8 ne mérite pas le super 8 (oui c’est facile) mais ne sait pas non plus être trop décevant.

 

 

6,5/10

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : L'Arbre Monde
  • : L'Arbre Monde vous invite dans une multitude d'univers, autant de ramifications, et vous invite à lire, voir, écouter et jouer.
  • Contact

edito.gif

Bonjour à toutes et à tous,

 

toujours en quête d'évolution l'Arbremonde a décidé de devenir bilingue, du moins partiellement. En effet, avec l'aide d'Emily Kirby certains articles seront traduits en anglais, vous les reconnaîtrez au double titre (français et anglais), la version anglaise se trouvant toujours sous la version française. Les articles traduits sont choisis par Emily, qui a décidé de commencer par le Guide de survie en territoire zombie.

Suivez la page facebook de l'Arbremonde pour être tenu au courant des nouvelles traductions.

Et un grand merci à Emily!

Recherche

facebook twitter