The Witcher 2, le test sur XBOX 360

Entrer dans l’univers de The Witcher 2 c’est prendre le risque de se perdre. Tout du moins pour les néophytes. Car the Witcher 2, autrement dit le Sorceleur en français, attaque directement là où le premier opus s’est arrêté pour les joueurs PC, donc à moins d’y avoir joué ou d’être allé chercher le résumé sur le net, le joueur lambda (mais sympa) se vautrera royalement sur les enjeux politiques mentionnés à travers l’œuvre de CD Project.

C’est que les polonais le montrent et le démontrent : en jeu vidéo il faut compter sur eux. Le premier opus était déjà une belle claque graphique, le deuxième met le pc de papa à genoux. Et sur XBOX 360, support de ce test, le résultat est tout aussi spectaculaire. Evidemment les textures ne rivalisent pas, s’affichent parfois un peu tardivement, et certains dialogues sont dignes des plus grands numéros de ventriloquie, mais on ne peut nier à ce jeu ces qualités dignes des meilleurs titres de la console.

Le Sorceleur Geralt de Riv aura fort à faire le long de trois actes pour mener sa quête à bien, sans arrêt entrecoupé dans sa progression par des missions annexes intéressantes et non redondantes, ce qui est un sacré plus dans le genre RPG de nos jours. Trois actes donc, et un prologue, pour savourer une mise en scène aux oignons, des dialogues taillés sur mesure et fidèles aux livres (matériau original rappelons-le) et un univers qui, s’il déborde d’un folklore de pure fantasy n’en demeure pas moins hyper réaliste dans son style moyenâgeux dont ce sont grandement inspirés les programmeurs.

Rien n’échappe donc à l’univers et pour cette fois le +18 affiché en bas du boîtier du jeu n’est pas à prendre avec des pincettes. Eloignez les enfants ! Parce qu’entre les dialogues parfois très crus, les combats sanglants, les monstres en tous genres et les nombreuses scènes de nudité on n’arrête jamais de se dire qu’effectivement The Witcher est un jeu adulte. Car ça fornique là-dedans, à l’envie et en fonction des finances, puisque Geralt peut à tout moment faire un tour au bordel du coin, s’ensuivra des scènes olé-olé qui fera passer Kratos de God of War pour un pré-ado. D’ailleurs le jeu s’ouvre (au-delà de la superbe cinématique d’intro) sur la belle nudité de Triss Merigold, annonciateur du reste, je vous le dis.

Bon le jeu ne s’arrête pas à ça, il va falloir courir partout, intervenir dans chaque situation, parler avec tout le monde et, évidemment, faire des choix. Certains seront anodins quand d’autres pourront totalement faire basculer le jeu, notamment lors du second acte qui dépendra intégralement d’un choix fait à la fin du premier. Le principe est très intelligent puisqu’il offre une re-jouabilité exemplaire, ne serait-ce que pour débloquer un maximum de succés.

Au niveau des couacs je regrette une difficulté un peu mal gérée qui me laisse à penser que je deviendrai fou avant d’en finir avec le mode le plus difficile et un inventaire un peu trop dédié aux joueurs PC. C’est évidemment une question d’habitude et les qualités du titre feront vite oublier tout ça. Laissez-vous donc bercer par la bande son fabuleuse, et tâchez de rester concentrer sur une histoire tordue qui ne manquera malheureusement pas de vous spoiler le roman, mais tel est le prix à payer pour découvrir l’une de ses sagas préférées retranscrite d’aussi belle façon.

Amateur de RPG The Witcher 2 s’impose de lui-même, prenant le relai du déjà très bon Skyrim. Certes beaucoup moins libre il offre une autre alternative, une autre ambiance, et un héros terriblement fidèle à son roman, jusqu’à sa voix légèrement désagréable. Il ne reste plus qu’à prendre son mal en patience pour un inévitable troisième opus.

18/20